Cassis+Roussillon

Cette semaine, j'ai calmé un peu le porte-feuille et suis plutôt restée local pour un grand weekend en Provence.

Moi et ma bande de joyeux lurons québécois avons décidé d'aller marcher les calanques de Cassis jusqu'à Marseille. On est donc partis en train moi, Julie, Gab, Alex et Camille, samedi matin, direction la ville de Cassis.

On savait qu'on partait pour une bonne grosse randonnée mais on avait pas prévu que ça serait aussi intense sur l'espadrille! Les calanques à partir de ce point se marchent d'en haut. Ce sont en fait des falaises rocailleuses sur le bord de la Méditerannée et comme tu es d'en haut, tu vois les criques bleu aqua en regardant en plongée. On a commencé l'aventure du Port Miou.

Ensuite l'ascension a commencé et nous étions bel et bien sur le dessus de montagnes rocailleuses. Le sol est très aride et tu te promène carrément sur du roc blanc. C'est donc dur sur les chevilles car le sol n'est jamais plat, c'est toujours du gros caillou. On a longtemps marché et nous sommes rendus compte qu'à la vitesse qu'on marchait, la journée durerait assez longtemps. Le problème c'est qu'on était pas très bien équipé. Petit lunch dans le sac vite mangé, et surtout pas assez d'eau.

On a fait un beau piknik à presque mi-parcours et en pm on a marché et marché et encore marché! C'était dur! Tu monte des routes épingles, descends des chemins qui se nomment «éboulis», tu manque de te virer une cheville aux 2 secondes. Donc tu marches en regardant tes pieds pour ne pas faire de faux pas et tomber, et aux 5 minutes tu relèves la tête et t'exclames WoW! Ça coupe la vue à chaque fois. Les calanques sont premièrement transparentes. On se croirait aux Bahamas.

Les paysages sont sublimes. C'est de grands paysages désertiques aux falaises blanches et t'as la mer qui borde le tout. T'as l'impression d'être seul au monde car tu vois aucun signe de civilisation.

Après les découragements, les multiples pauses et les chansons à répondre à tu-tête, on est enfin arrivées! En tout, on a fait environ 20 km en 6h30 de marche continuelle. On était tellement fiers vous avez pas idée! On s'est aventuré là-dedans sans savoir que ça serait aussi long. On s'est récompensé par un beau souper dans le Vieux-Port de Marseille car on s'est presque rendue jusqu'à la grande ville à pied. Kir (ma nouvelle boisson préférée) et moules-frites pour souper! C'était la première fois je goûtais aux moules et j'ai bien aimé. Par contre, mon ventre a un peu moins aimé car 4 heures plus tard, je me retrouvais aux toilettes à vomir. Je pense être allergique. C'était donc la première et dernière fois que je mangeais des moules.

Le lendemain, notre ami français Thomas nous a proposé une excursion à Roussillon pour aller voir les Carrières d'Ocre. On s'est donc collé tout le monde dans sa Fiat Punto et sommes partis vers le Vaucluse. La route pour s'y rendre m'a tellement rappelé la Californie. Premièrement, il y a des vignobles partout dans les vallons. Les routes sont étroites et toutes en courbes. Les falaises blanches entourent les petits villages aux toits en tuiles orangés. Le tour d'auto nous a tellement fait du bien, ça faisait longtemps qu'on avait pas embarqué dans une voiture! On est arrivé sur le village perché de Roussillon et avons débuter la visite des carrières.

Il y a des millions d'années, une mer était présente à cet endroit. Aujourd'hui elle s'est asséchée mais a laissée une tonne de sels minéraux qui ont colorés et transformés les falaises. Ces dernières sont ocres, rouges, brunes, certaines ont du mauve, du fushia. Ça semble irréel quand tu t'y promène. C'est des dunes pigmentés qui changent de couleur.

Les maisons du village sont aussi fait de ces pigments et ça fait un village tout orangé. C'est vivant et joyeux comme couleur et ambiance.

On a adoré se promener dans l'endroit et remplir nos petits sacs en strates de différents sables colorés. On a dîné perché sur une terrasse de la ville de Roussillon et sommes revenus à Aix en fin de journée. Merci Thomas pour la belle balade :)