Les voyages c'est bien, mais les voyages dernière minute c'est encore mieux! Moi et mon amie Julie avons acheté un forfait rabais dernière minute 4 jours avant de partir pour un tout inclus à Hammamet, ville balnéaire tunisienne. On est partis dimanche dernier aux petites heures du matin en direction de l'aéroport Marseille/Provence. Drôle de coïncidence, on changeait l'heure cette nuit là, on la reculait en fait. Puisque nous ne suivons pas vraiment les médias ici, nous ne le savions pas. À 4am du matin, l'heure que nous devions nous lever, une amie nous appelle et nous explique le changement. On a donc pu dormir une heure de plus! Autre coïncidence, c'est les élections en Tunisie le jour de notre arrivée. On est donc partis un peu stressées ne sachant pas trop quoi s'attendre du pays. Déjà nous partions deux jeunes filles ensemble, ça rajoutait un peu de stress...
À peine une heure et quart de vol et hop, nous voilà en Afrique, continent jusqu'à ce jour jamais visité. On est arrivée à Tunis, la capitale, et après avoir passé les contrôles thermiques anti-H1N1(je ne blague pas!) et les douanes, on se dirige pour aller changer notre argent. Encore et encore de la nouvelle argent à apprivoiser. Ici c'est le dinar tunisien, avec une équivalence du double à l'euro. 10 euros = 20 dinars, et ici avec 20 dinars tu peux en acheter des choses! (encore une photo typique de l'argent)
Le taux de change avec le canadien est de 1,18, question de nous rappeler que notre argent vaut pratiquement la même chose qu'en Afrique (cri**!). On prend le bigbus vers l'hôtel et à notre arrivée on se rend compte que l'hôtel est désert! Pas un chat ou presque, plus d'animateurs que de clients. C'est en fait la basse saison ici; les gens y vont plutôt en été lors des grandes chaleurs. Pourtant, il fait quand même 24 degrés dehors à notre arrivée, considérer comme «froid» ici! On s'installe dans notre immense chambre à 2 balcons. On s'installe tranquillement, au rythme du sud, c'est-à-dire pas vite vite! On mange rapido et on se dirige vers la beach! La plage est à 300m de l'hôtel et juste à traverser cette rue on se fait remarquer. Ne vous inquiétez pas, on est pas sortis en maillot de bain dans la rue, ni même en camisole. Mais même en tshirt et corsaire, on nous aborde tout de suite. «Ça va les gazelles?». Cette phrase on l'a entendu 100 fois durant la semaine! Les gazelles se sont les belles filles là-bas. Quand ce n'était pas «la gazelle», c'était «Shakira». On ne sait pas trop pourquoi, les gars ici entretiennent une obsession pour Shakira, synonyme de gazelle. La plage est turquoise, la sable fin et doré. L'eau est translucide, on voit nos orteils. La mer est calme, c'est la Méditerranée en fait; on se sent dans une piscine naturelle! Notre petit coin de plage est tranquille car c'est le coin privé de l'hôtel. On n'a donc notre plage privée en face du Tahiti beach, le bar du Delphin Plaza, l'hôtel où nous logions.
La Tunisie vit du tourisme et de l'agriculture. Au centre du pays, pas moins de 600 000 oliviers sont présents. Le pays est le deuxième producteur d'huile d'olive mondial et on comprend pourquoi.
Aussi, sur notre route, des amandiers et beaucoup beaucoup de palmiers dattiers. On est ensuite passé par la ville de Matmata à l'entrée du désert. Comme en été la température avoisine les 50 degrés, les habitants ont eu la brillante idée de faire leurs maisons sous terre, là où il fait frais. Une gentille dame nous a accueilli chez elle, dans ces habitations qu'on nomme maisons troglodytes.
Fait traditionnel, elle nous offre le thé à la menthe, boisson typique du pays. Un délice! J'en suis fan. Les maisons sont rustiques, très caverneuses, mais elles ont quand même des interrupteurs et la télévision, c'est assez étrange. Les femmes sont voilées ici. On nous a dit qu'elles ont quand même le choix de se voiler mais la plupart le sont. Seules les jeunes femmes de mon âge le porte moins mais encore, c'est rare. Elles n'ont pas droit de boire de l'alcool alors quand on croise des cafés ou des terasses, il n'y a que des hommes. Leur mode de vie est loin de celui que l'on peut connaître. Juste pour la religion, les gens pris 5 fois par jour ici, comme leur dicte le Coran et l'Islam. En fait c'est assez simple, vous prenez tout se que vous connaissez et vous le mettez de côté. Vous ouvrez votre esprit et vous vous plonger dans la culture arabe. Celle où l'écriture se lit de droite à gauche en arabe, celle où l'architecture est remplie de mosquées et de kashbah, celle où la religion dicte la pensée et les actes.
Étant graphistes, ce qui nous fascinent le plus à moi et Julie, ce sont les pictogrammes. En passant par le picto du bonhomme toilette à l'arrêt stop, les panneaux arabish nous surprennent à chaque fois. Ça et l'écriture scripte tellement élégante et raffinée.
On a eu un petit cours d'arabe à l'hôtel mais on a encore bien des croûtes à manger! C'est difficile à écrire et encore plus à prononcer. On retient «Aslema, labess», l'équivalent de Salut, ça va. Ou encore Salam Aleikoum, que la paix soit avec toi.
Donc on continue le périple vers la meilleure partie du voyage, celle pour laquelle on a fait tous ces heures de car (et croyez moi on en a fait!), le désert du Sahara! On arrive près de Douz, la porte d'entrée de l'immensité des dunes. Comme de vrais touristes, on nous déguisent avec les vêtements typiques des bédouins et on se dirige vers les dromadaires qui nous attendent. Cette année à l'Halloween, je me suis déguisée en conductrice de dromadaire :)
Les chameaux sont à Chamonix, les dromadaire ici, comme dirait notre guide! Le mien s'appellait Chouchou et il était bien docile. Le montée est rapide. Dès que tu poses les fesses sur l'animal, celui-ci se dresse en un éclair. C'est assez drôle. Disons qu'on était un peu stressées et on ne voulait surtout pas tomber! Avec une seule main je me tenais, l'autre tenait le kodak. En rodéo sur le dromadaire, on a fait la caravane sur cet animal plutôt gentil. C'était d'une zénitude!
On s'est dirigé vers les dunes de sable blanc pendant une bonne demi-heure et une fois arrivée dans l'immensité, nous ne pouvions nous empêcher de courir nues pieds dans les dunes. C'était comme dans les BD de jeunesse, comme dans les livres ou les films. Un pur bonheur.
Je me suis roulée, j'ai couru avec mon accoutrement trop grand, j'ai eu du sable dans la bouche, les oreilles, le nombril, j'ai crié de joie, j'ai ri, j'ai dansé dans ce sable qui ressemble à de la farine! Le soleil s'est couché devant nous, dans un éblouissant ciel orangé. J'ai fait le retour de dromadaire avec un petit sourire en coin tout le long, le sourire d'une fille qui se trouve vraiment chanceuse de vivre cette expérience! Le meilleur moment du voyage, assurément.
On a couché dans une ville prés du désert et déjà le lendemain on repartait à 5 am du matin, question de voir le soleil se lever sur El Chott El Jerid, un lac asséché près du désert. À notre arrivée, on aurait dit de la neige. Mais non ce n'était pas de la neige comme au Québec, mais bien du sel. Un lac de sel aux cristaux pastels. L'eau en s'asséchant a laissé tout ce sel.
Plus tard, on est arrêter par Tozeur et ses oasis. C'est assez bizarre; tu es dans le désert et il n'y a rien à l'horizon. Tout d'un coup surgit un oasis, c'est-à-dire, un condensé de palmiers où souvent coulent une source d'eau. Je vous parlait des plamiers tout à l'heure, bien dans le sud ils sont partout. Ils sont magnifiques et remplis de dattes. C'est la cueillette ces temps-ci, en novembre, c'est pour ça quelles sont fraîches dans le temps des fêtes chez nous. J'ai mangé une datte qui venait directement d'un palmier; ya pas plus direct comme transport. J'ai pas plus aimé ça que d'habitude, mais ça c'est une autre histoire :P
Plus tard on a visité assez rapidement Kairouan, une des villes les plus spirutuelles et religieuses du monde avec sa mosquée géante. Les villes sont blanches ici, question de réfléchir le soleil. Le reste est bleu, pour éloigner les insectes apparemment. Les drapeaux tunisiens flottent, ils en sont fiers, et la photo de président est partout mais partout!
On est revenu à Hammamet mercredi soir, bien crévées, hyper contente de l'expérience du sud.
Jeudi c'était la journée plage, tsé celle où tu ne fais rien, mais rien du tout! Du bronzage de tôt le matin jusqu'à la fin de la journée. De la baignade en eaux transparantes. On s'étend sur la plage et on fait le plein de vitamines. Mon bronzage a prix du mieux et j'ai même eu droit à un coup de soleil comme je suis habituée d'attraper!
Le soir on s'est fait une shisha aux pommes à l'hôtel, sorte de pipe arabe où tu fume le tabac aromatisé. On pouvait pas être plus typique! Parlant de typique, on est allée à une soirée folklorique où on a mangé un bon coucous tunisien et où des danseuses de baladi, des fakirs et dompteur de cobras nous divertissaient en mangeant. Bon d'accord il y avait 200 touristes avec nous dans cette petite salle mais s'était assez sympa.
On a fait un tour dans la capitale, à Tunis. Là-bas, on se sent autant en Afrique qu'en Europe. Les gens sont fashion. Ça porte de belles bottes et du Armani, mais les femmes restent voilées. On est passé par la place du 7 novembre mais on allait surtout dans la capitale pour le médina et ses souks.
Les souks se sont des labyrinthes de marchés où tu peux facilement te perdre. Ya de tout. T'as le marché des épices, des bijoux, des foulards, des parfums, des maroquineries, etc. C'est le paradis du rabais mais par contre c'est épuisant. Tu dois marchander et être convéquant. Puisque tu es touriste et blanc, les prix sont gonflés 10 fois plus cher. Un truc qu'un tunisien paierait un prix raisonnable, tu n'arriveras pas à le payer au même prix que lui. SI le prix est gonflé à 10x tu risque de payer la moitié, le tiers si t'es chanceux, et pour ça tu dois négocier pendant au moins 10-15 minutes pour chaque item que tu achètes. On a acheté épices, bijoux, une shisha, des pantalons en lin, une chaîne, un sac de cuir. On est revenu épuisées d'avoir marchandé, tannées de se faire harcelées pour rentrer dans les boutiques. «Pas cher, pas cher» ils disent tous. Et desfois tu ne peux pas savoir les prix tant que tu ne rentre pas dans leur boutique. Tu demandes c'est combien et on te répond: «Pas cher». Oui mais c'est combien!? C'est tout un art que de marchander!
Plus tard, on est passé par Sidi Bou Said, un petit village bourgeois tout prêt de Tunis. C'est super mignon, tout est blanc et bleu, perché sur le bord de la Méditerranée. Hummer, Mercedes et BMW, c'est le village des riches. Ya de jolies portes bleues cloutées, symboles de richesse. 80% des gens sont propriétaires de leurs demeures en Tunisie et ils misent sur l'apparence extérieures de leur demeurent pour représenter leur richesse.
Re-WOW.La photo du coucher du soleil dans le désert est ma préférée ainsi que celle avec toi et chouchou. Bravo c'est magnifique.
RépondreSupprimerSalam Aleikoum! Akouna Matata!
Julie
Encore une fois je découvre de belle chose en Tunisie et le désert!
RépondreSupprimerTes photos sont superbes!
Tu es chanceuse de pouvoir étudier et visiter profite de ton séjour là bas.
On se parle en fin de semaine
Je t'aime très fort XXX
Ton Papa
Je te trouve pas mal welling ma belle filleuil! Tu m'étonnes toujours avec tes choix de destinations???
RépondreSupprimerAs-tu vu des scorpions dans le Sahara? Ou le capitaine Haddock? Tintin? Le crabe au pinces d'Or? On a les références culturelles qu'on peut......
Je pense à toi. Très hâte de te revoir.Désolée d'avoir manqué ton appel la semaine dernière. Les gars étaient super contents de te parler.
Les couleurs de l'Afrique dans tes photos sont fantastiques: les bleus et les orangers surtout. Continues de nous chroniquer ça en direct de ton coin de Provence.
BISOUS XXXXX
Martine
Grand maman est en visite et elle dit qu'elle se fait gater par justine car elle adore regarder ton blog, le lire et admirer les photos. Cela lui fait ennuyer de toi, mais le temps passe vite. Ils ont très hate au 25 décembre. Grosse bise de pauline et Edmond xxx
RépondreSupprimerbye bye